Parlons peu, parlons angoisse et stress.
Avant tu étais peut-être une personne lambda, avec quelques soucis en tête, un peu de stress au boulot. Mais voilà sans plus.
Puis tu es devenue ce parent, cette mère qui tout à coup selon déjà ton parcours de préconception, puis selon ton parcours de grossesse en parlant juste de ces deux étapes (qui sont tellement mésestimées et pourtant si importantes) à vue ton taux d’angoisse et de stress augmenter. Niveau qui ne t’auras dès lors plus quitté et qui à l’inverse ne fera qu’augmenter avec l’arrivée de ton bébé.
Alors te voilà ton petit dans les bras. À l’observer nuit et jours. À te poser un milliard de question sur lui, ce qu’il pense, ce qui se passe en lui, à anticiper des scénarios-catastrophes qui ne se produiront sans doute jamais. Mais tu peux pas t’en empêcher.
Pour peu que ton allaitement connaisse des débuts compliqués (on en reparlera dans une prochaine Lait’tre) alors là, tchao bonsoir !
Personne ne te dira que devenir parent c’est développer un sens si aigu de la protection et de la survie de ton petit que ça devient comme une division en toi-même.
L’amour que tu portes alors à ton enfant n’a d‘égale que l’incessante angoisse qui va avec. Et c’est normal. C’est ce qui te permettra toujours de savoir comment va ton enfant.
Mais sache que si tu ne laisses pas la place pleine et entière à ton instinct, alors tu pourras ressentir du stress et des angoisses plus fortes. Nous sommes des êtres doués d’imagination, et d’émotions. Et nous avons besoin de les expérimenter, surtout pas de les réprimer.
À partir de cet instant et à jamais le stress et l’angoisse feront partie intégrante de toi et de ton boulot de parents ! Indubitablement d’autant plus si tu as porté et allaité ton enfant (pour de simples raisons chimiques et hormonales, ça ajoute scientifiquement un level en plus, j’évoque juste un fait scientifique, mais ça n’enlève rien à la puissance et à l’instinct de tous parents, peu importe le mode de parentalité ou d’alimentation de ton enfant)
S’il te faut dorénavant apprendre à composer avec cette part de toi, il te faut toutefois veiller à ce qu’elle ne devienne pas envahissante et irrationnelle.
Tu peux mettre des petits tips en place dans ton quotidien, mais aussi pousser le travail plus loin si tu ressens cela nécessaire.
Voici à mon humble échelle quelques petits tips ou pistes pour apprivoiser cette nouvelle part de nous-même ou aller plus loin :
- Accepter le scenario-catastrophe et réfléchir aux solutions que l’on mettrait en place si ça arrivait, se les répéter par étapes chaque fois que cette angoisse revient comme un mode d’emploi qu’on apprendrait par cœur, ça aide le cerveau à anticiper et se rassurer.
- En parler, à sa.on conjoint.e pour mettre des mots sur ces maux
- Des exercices de respirations au quotidien ! Petite astuce pour calibrer ton cerveau à créer une réponse au stress. Mets une alarme toutes les heures, et quoi que tu fasses quand cette alarme sonne, tu stop tout, et tu respires. Je veux dire vraiment. Tu fermes les yeux et tu prends le temps d’inspirations lentes et profondes et tu expires vraiment à fond tout l’air que tu as. Tu le fais 3 fois. Et tu reprends ta journée. Tu vas drastiquement faire descendre ton taux de stress sur la journée. Et tu verras à force tu n’auras plus besoin d’alarme ça deviendra un réflexe dès que ton corps en ressentira le besoin.
- Chercher, discuter dans sa famille de ce qui a pu angoisser nos propres parents (parfois nous portons inconsciemment les traumas de nos aïeux, mais on en a déjà parlé dans une Lait’tre précédente, des transmissions intergénérationnelles inconsciente. Alors il faut en prendre conscience pour s’en détacher car ils ne nous appartiennent pas !)
Parfois cela pourra soulever des secrets de famille, des discussions taboues. À voir avec toi-même le travail que tu voudras entamer ou pas si c’est le cas.
- Faire un bilan de ces carences. Et oui la médecine classique n’y pense pas toujours, et les psys non plus (mais eux c’est pas tellement leur boulot) mais le stress engloutit les vitamines. L’organisme consomme davantage de vitamines du groupe B, de vitamine C de magnésium, de zinc, et de calcium car ces nutriments sont directement impliqués dans la réaction de stress. Sans compter le fer, qui si tu es en anémie (ooooh ça aussi on va en parler, ça en fait des sujets à venir !) va augmenter les tensions dans le corps et les nerfs sont beaucoup plus sollicités, générant plus de fatigue qui entraine un stress supplémentaire (je te la fais ultra courte) bref ! Consultes surtout ! et demandes des bilans biologiques, et pas seulement sanguin, mais aussi urinaire, de selles ou encore de frottis. Parles-en avec ton médecin, certes, mais personnellement je t’enverrais aussi vers un.e naturopathe pour avoir une vue d’ensemble.
Et puis si malgré tout l’angoisse devient vraiment pathologique, il y a bien entendu la possibilité de faire appel aux différentes professions du domaine psychologique : psychologue, psychothérapeutes, psychanalyste… À toi de voir ce qui te conviendra le mieux.
Autant de petites astuces qui te permettront de faire un point sur la source de ton stress et tes angoisses et de pouvoir t’accompagner en conséquence pour revenir à une certaines stabilité émotionnelle. Qui n’empêchera pas notre instinct d’être en hyper vigilance pour nos petits, mais raisonnablement !
N’hésite pas à discuter d’une Lait’tre ou d’une autre, en commentaire ! Et pour celles qui sont en accompagnement individuel ou de groupe vous savez où nous pouvons en discuter !
Si tu veux en savoir plus sur les accompagnements que j’ai développé pour toi tu peux en découvrir plus par ici : https://blog.apasdemoa.com/abonnement-accompagnement-individuel/
C’est tout pour moi pour cette Lait’tre,
je te dos à demain et te souhaite une Douce jour’Néné
Et ba dis donc c’était une très longue lettre ☺️ ayant eu une adolescence assez difficile (dans ma tête tout ne tournait pas rond 😅), j’ai développé des tocs pour me sortir de mon sable mouvant psychologique. Ces tocs se sont vraiment aggravés dès les premières semaines de grossesse, et pour ce qui est des peurs pour mon enfant c’était pire que tout. Pour mes 2 loulous, le début de grossesse a été horrible psychologiquement car aucun moyen de savoir s’ils allaient bien. Heureusement je les ai senti bouger assez tôt… et si par malheur ils dormaient pendant un peu trop longtemps c’était abominable le stress que je ressentais! Alors qu’avant mon premier enfantement je pensais que bébé dormirait tout de suite dans son cododo, il s’est passé un truc au moment où j’ai attrapé Tristan et l’ai déposé sur moi. Une libération : il est là, vivant et j’ai enfin un contrôle sur la situation ! Alors que si son cœur s’était arrêté ou tout autre chose, dans mon ventre, on ne pouvait, je ne pouvais, rien faire. Dans ma tête ça a fait tilt, il faut qu’il reste contre moi pour qu’il aille bien et que je puisse réagir au plus vite en cas de problème (j’ai appris plus tard que de rester contre un parent aide le bébé a penser à respirer, ce qui m’a conforté dans mon choix de m’engluer avec mon bébé 😅 par contre j’avais quand même en tête le nombre hallucinant de témoignage concernant des mamans qui ont posées bébé endormi dans son lit, et le temps d’une petite douche, sont revenues et
ont trouvées leur bébé mort). À maintenant 3 ans, je continue de vérifier que j’entends bien sa respiration quand il dort (il va coucher tôt et moi plus tard alors je monte régulièrement l’écouter respirer). Pour mon 2ème, je savais que je referais pareil, et d’ailleurs il dort toujours au creux de mon bras, le tétou à portée de bouche et surtout son petit souffle contre mon sein qui apaise mes angoisses. D’ailleurs s’il se retourne ou bouge je me réveille car je ne sens plus son souffle! Je suis un peu moins stressée concernant les bobos du quotidien… sauf pour les coups sur la tête (témoignages à la noix qui font flipper genre « après une chute le matin, mon enfant a été se coucher le soir, le lendemain matin il ne s’est pas réveillé »)… et ba pour ça mon premier a bien calmer mes angoisses, dès 4mois et demi il a tout fait pour me montrer que c’était pas si grave (dès 3 mois il se déplaçait déjà, il a toujours été très actif 😅), donc j’ai vite appris le truc: surveillance 24 à 48h, réactions des yeux et patati et patata.
Cette lait’tre … comment dire. Elle résonne en moi. ces angoisses… ces questions qui ne cessent de traverser mon esprit :instinct ? exagération ? le corps médical qui est sourd face à la détresse…
Alors je vais essayer de mettre en place tes petits tips.
Merci pour tes mots. Ils me réconforte et me permettent de me dire que je ne suis pas seule