Hey salut la #teamlactée,

Les beaux jours sont là depuis un moment, la chaleur, le soleil, et peut-être même bientôt les vacances avec leurs lots d’évènements : Mariages, Baptême, bar mitzvah, festivals, brocantes et consort …

Autant d’évènements ou simplement l’ambiance estivale qui nous fait nous poser la même inlassable questions de gourmand.e :

Puis-je boire un petit verre en allaitant ?

Aller… juste une petite bière ? Un coupe de champagne ? une coupette ? Un coupinette ?

Et là si tu entame tes recherches tu vas trouver de tous et tous ! Entre les trois options de base :

  • Nada… walou… peanuts… En clair RIEN mauvais parent que tu es de même y songer !
  • Soit que oui mais bon : 2 heures avant la prochaine tétée
  • Ou que oui mais bon tous de suite avant la prochaine tétée,
  • Ou encore pour les plus scientifiques le petit calcule des familles : ratio poids, âge, degré d’alcool, bonnet de soutif et dentier de la grand-mère 😅

Bref c’est nébuleux et faire un choix éclairé relève de la torture cérébro-capillaire !

On va poser les bases tout de suite, il n’y a pas de réponse toutes faites, car tu resteras toujours la.e seul.e décisionnaire de la finalité de la décision ! Mais on va essayé de voir tous les tenants et aboutissants ici pour que tu puisses faire le choix le plus éclairé en ton âme, conscience et boob’s Amen !

Il est évident qu’on va pas se mytho, à partir du moment ou un élément passe dans notre sang, ici l’alcool, il se retrouve forcément dans notre lait, donc il modifie la composition de ce dernier !

D’ailleurs le Dr Gonzales explique que la concentration d’alcool est à peu près la même dans le sang que dans le lait.

Il donne ainsi l’exemple d’une mère allaitante ayant environs un taux d’alcool de O,5% dans le sang, rappelant au passage qu’il s’agit de la limite légale pour conduire dans plusieurs pays d’Europe, et bien cette mère offrira à son bébé un lait avec supplément de 0,5% d’alcool. Mais rappelant aussi, que le lait comme le sang, se filtre en permanence (système d’auto-wash intégré!) donc logiquement au fur et à mesure du temps le taux d’alcool dans le sang et dans le lait vont redescendre en miroir. Et de fait le lait sera de moins en moins alcoolisé (CQFD!). Il ajoute même que « le taux d’alcool dans le lait diminuerait même un peu plus vite que celui du sang). (…) »

Le Dr Gonzales continue d’expliquer qu’il est important de relativiser pour toutes les mères (et leur entourage) qui ont peur de nourrir leur bébé avec du lait « alcoolisé  » car légalement, dans plusieurs pays, une boisson contenant moins de 0,5% d’alcool est considéré sans alcool.

Et que lorsque l’on aborde le sujet de l’alcool et de l’allaitement il est tacitement compris que l’on parle de 10 fois plus d’alcool qu’un « breuvage » contenant 0,5%. Donc bien plus que le lait de la mère évoquée plus haut, qui aurait bu assez d’alcool pour présenter un taux d’alcool dans le sang de 0,5%.

Il continu d’expliquer que pour qu’une mère produise un lait qui serait considéré « alcoolisé » d’un point de vue légal, il lui faudrait fabriquer un lait à plus de 0,5% d’alcool. Signifiant par logique, qu’on a bien compris maintenant, que son sang devrait donc contenir 0,5% d’alcool ou plus.

Or, pour un très grand buveur comme pour un buveur occasionnel, un taux d’alcool sanguin de 0,5% entraîne déjà de sérieux soucis.”

Il conclu en disant qu’aussi, étant donné que le bébé ne boit que quelques dizaines de millilitres de lait par tétée, l’alcool dans ce lait se retrouve en quelque sorte « dilué » dans son petit corps. Le taux d’alcoolémie sanguine du bébé ne se trouve donc pas à être égal à celui de la mère, et dans tous les cas, il est de beaucoup inférieur.”

CEPENDANT comme toutes substances psychoactives : alcool, drogue, tabac etc… Il y aura nécessairement des impacts pour le parent allaitant et pour le bébé allaité !

Pêle-mêle il faut se rappeler que pour le parent allaitant :

L’alcool joue sur nos hormones (entre autre l’ocytocine), poussant parfois le curseur de ces dernières vers le ralentissement de notre réflexe d’éjection de lait. Voir même certains cas de blocage complet on été rapporté.

Et on se doute que si notre réflexe d’éjection de lait devient lent, c’et que nos réflexes de manière général sont eux aussi impactant. Et si nos réflexes sont impacté, notre état d’ordinaire dit « d’hypervigilance » descend carrément sous la barre de la vigilance classique !

Et ne parlons pas de notre état de sommeil qui selon certaines personnes oscillera de « tomber comme une veille crotte de paresseux » à une surexcitation de guépard sous extasie. En somme pas de état de folie pour s’occuper de bébé, et exit le cododo !

Et puis c’est pas franchement plus folichon (ça se dit encore ça ?) pour le bébé allaité :

Ben oui le réflexe d’éjection pouvant devenir lent, il va peut être s’échiner pour pas très peu de lait au sein dans les heures qui suivent notre consommation d’alcool. Si tenté que cela n’est pas carrément bloquer le réflexe d’éjection du lait !

Idem sur son sommeil pouvant aller du Koala shooté à la morphine ou du kangourou sous doppage ! Pas ouf, dans les deux cas pour des tétées sereines et efficaces.

D’ailleurs les bébés allaités qui subissent l’influence de l’alcool via le lait maternel sont aussi des bébés qui peuvent pleurer plus, qui peuvent présenter des petits dérangement gastrique ou de reflux (ou voire ces derniers accentués s’il en souffrait déjà).

Et puis surtout les bébés de moins de trois mois leur organisme particulièrement immature aura des difficultés à éliminer l’alcool de son petit corps.

Petit Récap 👇

 “si l’on ne peut indiscutablement pas recommander la prise régulière d’alcool pendant l’allaitement, il n’existe pas non plus d’arguments réellement fondés permettant de déconseiller formellement une consommation occasionnelle.”

Expose la Leche League

Alors si vous vous demandez encore si vous pouvez vous offrir un p’ti verre pendant que vous allaitez ?

sachez que de nombreux experts disent que si nous pouvons conduire (Cf les propos du Dr Gonzales ci-dessus), nous pouvons allaiter. Bien sûr, il y a des moments où on pense qu’on peut conduire, mais où on est un peu trop « guilleret » pour le faire en toute sécurité, c’est pourquoi il existe des directives qui nous recommandent d’attendre au moins 2 heures. Une publication de Pubmed évoque 3 heures après avoir consommer de l’alcool avant d’allaiter. Selon l’article le pic du taux d’alcool se retrouve environs 20 minutes après la consommation de notre boisson, et qu’il diminuerait ensuite de manière linéaire environ 3h après la dite consommation.

Donc malgré ce que nous avons pu entendre, l’alcool ne s’accumule PAS dans notre lait (il quitte notre lait comme il quitte notre circulation sanguine), et donc exprimer son lait n’accélère pas l’élimination de l’alcool de celui-ci. Exprimer son lait sera plutôt pour notre confort (si on a manqué une tétée, par exemple, et que nous nous sentons trop engorgée) – pas pour le bien du bébé ou pour éliminer l’alcool.

Gardons à l’esprit que l’alcool peut inhiber le réflexe d’éjection, et des études ont montré que les bébés ont tendance à avoir moins de lait maternel après qu’une mère a bu et même le rendre grognon ou plus énervé. Et bien sûr, de grandes quantités régulières d’alcool peuvent causer des problèmes à notre bébé.

Mais si on boit avec modération (un verre de vin ou de bière avec le dîner, par exemple) et que nous attendons le bon moment avant d’allaiter bébé, alors c’est ok.

Et si vous êtes féru de maths, je vous propose le document canadien ci-dessous, qui est un tableau de temps d’élimination de l’alcool dans le lait maternel.

Aller pour le plaisir je vous glisse là, la recette du Mocktail (comprendre cocktail sans alcool) que j’ai découvert pour ma première grossesse, et qui ne m’a plus quittée depuis ! Le Virgin Mojito ! Bien fait il est vraiment délicieux et sans aucun partenariat, les sirops monin sont vraiment fou pour le réaliser, les meilleurs sur tous ceux testés !

Alors la #teamlactée, vous allez vus accorder un petit verre ou pas finalement ?

SOURCES :

  • Gonzalez, Carlos. 2014. Breastfeeding Made Easy: A Gift for Life for You and Your Baby (3e édition), Londres : Pinter & Martin.