Lettre à mon post partum

Salut vieux copain, ça fait un baille.

Si on m’avait dit que j’allais te connaître et te côtoyer si longtemps dans ma vie je n’aurais pas signé.

On te standardise beaucoup, à coup de durée surtout. Le post partum c’est après l’enfantement et jusqu’à 6 semaine, puis 9 mois, puis 3 ans récemment. Je comprends. Les chiffres ça rassure…

Mais s’iels savaient que toi et moi on c’est côtoyé pendant près de 6 ans.

Est-ce parce que j’enchaînais avec le second ?

Parce que j’ai allaité longtemps ?

Parce que j’ai fais des choix d’accompagnement alternatif ?

Parce que ma santé physique n’a jamais été réellement prise en charge (vive l’anémie, le tdah, la candidose chronique et la matrescence quel combo) et que cela c’est aussi répercuté sur ma santé physique ?

Aujourd’hui je le sais, c’est un mélange de tout ça et bien plus encore.

Si j’avais su, si j’avais été entourée, écoutée. Je t’aurais accueillis accompagné. J’aurais surfé sur tes vagues au lieu de te combattre et je n’aurais pas eu le sentiment de me noyer pendant 6 longues années.

En faite tu sais ce qui est le plus étrange ?!

C’est que je n’ai pas senti la noyade, un genre de noyade sèche en somme.

Mais le jour où tu m’as quitté par je ne sais quel miracle ce jour là je m’en souviendrais toute ma vie.

Je couchais Mochi dans son lit, dans sa chambre un de ses énièmes essais que j’adorais même si je savais où il allait finir sa nuit. Il n’a pas demandé la tétée il s’est endormir paisiblement avec des massages.

Et la au son de sa berceuse, dans les étoiles de sa vielleuse, en admirant son petit visage de l’amour j’ai sentis un énorme poids me quitter. Mon coeur s’alléger de 6 tonnes…

Je sais que je ne suis pas la seule, je sais qu’on en passe tous’tes par là. Je sais comme les normes foutent une pression de merde parce qu’un post partum c’est tellement propre à chacun.e…

Alors je n’aurais que deux mots pour toi qui me lis : TOUT PASSE…

Je te le promets. Accroche toi à cette bouée, je te la laisse je crois bien que c’est elle qui m’a empêchée de sombrer…

Avec amour, Mayane.