Aujourd’hui on va parler diversification !
Alors le sujet est très vaste quand on parle allaitement et diversification, de plus tout dépend du style de diversification que l’on choisit, qu’elle soit faite à partir d’aliments solides ou faite à partir d’aliments mixés.
Mais aujourd’hui on va plutôt parler de QUAND commencer la diversification quand on allaite.
Et pour entrer tout de suite dans le vif du sujet et faire peut-être grincer quelques dents, il faut savoir qu’avec l’allaitement maternel la diversification est inutile avant 6 mois !
Voilà ça s’est dit !
Mais avant de me houspiller par mail ou mp, je vais donc tout t’expliquer du pourquoi du comment !
Tout d’abord rappelles-toi que le lait maternel satisfait l’entièreté des besoins nutritionnels de ton bébé tout au long de l’allaitement. De ce fait la diversification est donc inutile avant le milieu de la première année et donc avant 6 mois.
D’ailleurs fait intéressant à noter, la France est en retard avec cette recommandation de diversification précoce. En effet, en France tu entendras encore bon nombre de pédiatre te recommander de passer ton bébé en diversification arrivé près des 4 mois. Mais en fait, tout est une question de lobbying des produits alimentaires pour nourrissons (ouai encore eux…) puisque dans plusieurs pays du monde comme la Suède, la Norvège, la Finlande ou encore l’Australie ou l’Amérique du Nord, c’est la diversification tardive qui est conseillée.
Dans l’idéal donc, elle s’effectuera plutôt de façon douce et progressive entre 6 et 12 mois !
Voir même l’idéal serait d’attendre d’abord que bébé manifeste de l’intérêt pour ce qui se passe dans nos assiettes, qu’il est envie d’en attraper le contenu, ouvre la bouche chaque fois qu’une fourchette, cuillère et consorts approche de sa bouche ou même un aliment. Et surtout qu’il sache se tenir assis seul, se met assis seul ou au creux de nos genoux.
C’est ici l’indice physiologique ultime et le plus clair, qui indique que tout le système de l’appareil digestif est prêt à digérer autre chose que du lait.
De plus le fait que bébé sache se tenir assis seul, lui permettra une meilleure gestion de son gag réflexe ou réflexe de haut le cœur.
À savoir que ce réflexe est particulièrement prononcé chez les bébés jusqu’aux alentours de la 1er année.
Il est à noter que le maintien d’un allaitement maternel exclusif au sein pendant plusieurs mois aura aussi de nombreux bénéfices pour la santé de notre bébé.
En effet si cet allaitement exclusif au sein dure au minimum 3 mois « plus étant comme on vient de le voir toujours mieux, mais pas dans le respect de tes limites et des besoins de ton bébé » ! on pourra en effet constater une réduction de la fréquence mais aussi de la gravité des infections (attention je n’ai pas dit non plus que c’était une armure magique anti microbe !). Une diminution des risques d’allergies, surtout en ce qui concerne les allergies alimentaires (mais il y aura toujours des exceptions on est d’accord, les allergies qu’elles soient alimentaires ou autres restent un domaine vaste et complexe). Une diminution des risques de maladies auto-immunes (telle que le diabète de type 1, la sclérose en plaques, le lupus, la polyarthrite rhumatoïdes, les thyroïdites auto-immunes, la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Crohn… Et bien d’autres si je les fais toutes on n’est pas rendu ! Un abaissement de la prévalence de l’obésité infantile, puis à l’âge adulte.
La favorisation du développement harmonieux des structures osseuses de la bouche, comme on l’a vu dans la vidéo sur la « confusion sein/tétine », l’allaitement muscle et développe la mâchoire de nos bébés. Mais aussi leur palais, leurs fosses nasales, et donc préviennent beaucoup de problèmes orthodontiques :
« Confusion sein/tétine – Apasdemoa- »
Et ce ne sont là que quelques-uns des nombreux bienfaits de l’allaitement long.
Par ailleurs diversifier ne veut pas dire sevrer !
D’ailleurs la diversification porte bien mal son nom puisqu’il s’agit en fait d’une phase de découverte alimentaire pour nos bébés avec tout ce qu’elle comporte de découverte sensorielle, que ce soit par le toucher, l’odorat, la vue et le gout !
Il ne s’agit en aucun cas de passer de l’allaitement à un repas de type adulte avec entrée, plat, dessert et de s’angoisser si notre bébé n’a pas mangé c’est 100Gr de choux de Bruxelles réglementaire !
« et puis entre nous les choux de Bruxelles ? z’etes sur ? pssst… y a plus sympa pour commencer ! aller spoiler… carotte et patate douce c’est quand même plus fun ! »
Et spoiler alerte : ni les choux de Bruxelles, ni la carotte ne font grossir hein !
Et d’ailleurs le maintien de l’allaitement maternel permettra à nos bébés de continuer d’une ration de produit laitier qui lui sera entièrement adapté, sans recevoir de produit laitier d’autres animaux ou de produits laitiers industriels. Et quitte à parler de produit laitier, je rappelle que ce sont les lobbyistes de l’agroalimentaire qui ont permis qu’une catégorie alimentaire leur soit dédiée. Les produits laitiers sont en réalité une source de protéines animales au même titre que le steak, le poisson ou les œufs. Je glisse ça là …
Et je finirais cette Lait’tre sur quelques chiffres à méditer !
Savais-tu que selon les différentes études menées et jusqu’à encore récemment un nouveau-né allaité exclusivement au sein souffrira :
2X moins de bronchiolite,
3X moins d’otite
et 10X moins de gastro-entérite !
Et pour ne citer que ça !
Avoue que ça fait réfléchir quant à l’injonction socialement admise de commencer une diversification trop précoce !Â
Sur ce, c’est tout pour moi pour cette Lait’tre,
Je te dis à demain et te souhaite une douce jour’néné.