J’espère que tu es bien calée dans ton canapé, tasse de tisane à la main. Prête pour une petite leçon humoristique sur la montagne russe de l’allaitement ?

Tiens-toi bien, c’est parti !

Il y a peu, une jeune maman m’a écrit. Et oh, qu’est-ce que j’aurais aimé qu’elle vienne plutôt partager son histoire autour d’un chocolat chaud et de cupcakes, histoire de diluer un peu le pathos. Elle me parlait de son allaitement en des termes… disons… très shakespeariens. Tantôt tragédie, tantôt comédie.

On a toutes ce fantasme de l’allaitement, n’est-ce pas ?

Dans un champ de coquelicots, bébé agrippé au sein, cheveux au vent, et bien sûr, pas une trace de lait sur notre chemisier en soie. Sauf que la réalité, elle est un poil différente. Et par « un poil », j’entends un GROS poil. Du genre, pourquoi personne ne m’a dit que j’allais ressembler à une fontaine en public ?

La jeune maman me confiait que tout le monde semblait penser qu’elle faisait une dépression postpartum. Bon, j’avoue que de mon côté, quand j’ai pleuré parce que mon fromage fondu était… ben, trop fondu, j’ai aussi pensé avoir atteint ce point. Mais bon. Elle me parlait de ce tourbillon émotionnel où chaque tétée ressemblait à une scène de film dramatique.

Alors déjà, brisons un mythe : les hommes ne comprennent rien aux hormones. Si ton conjoint te regarde avec des yeux de carpe pendant que tu pleures à cause d’une pub de lessive, c’est normal. Et non, il ne ressentira jamais l’équivalent de 10 montagnes russes hormonales en une journée. Mais rassure-toi, lui aussi a ses moments, comme cette fois où il s’est énervé parce qu’il ne trouvait plus sa chaussette préférée.

À toutes ces mamans qui vivent l’allaitement comme une épopée digne du Seigneur des Anneaux, je vous vois. Et franchement, bravo. Parce que s’accrocher malgré les crevasses, les montées de lait en plein restaurant, et les conseils non sollicités de tante Gertrude, il faut une sacrée paire… de mamelons !

Mais au milieu de tout ce chaos, il y a aussi cette beauté brute. Ce lien entre toi et ton bébé, cette force indomptable que tu découvres en toi. Oui, il y aura des jours où tu voudras tout envoyer valser. Mais n’oublie jamais que tu es une guerrière, une déesse, une super maman. Même si tu as du lait qui coule sur ton t-shirt et des cernes jusqu’à tes genoux.

Alors, si tu es là, à lire cette chronique, en te demandant si tu es la seule à vivre ce grand huit émotionnel, laisse-moi te dire : NON ! Et même si parfois on se sent seule, sache qu’il y a une armée de mamans prêtes à te soutenir, à te rassurer et à partager leurs anecdotes les plus cocasses.

Prends soin de toi, de tes seins et de ton petit bout. On est là, avec toi, dans cette grande aventure. Et sache que malgré les défis, tu es fabuleuse dans ton imperfection.

Parce que oui, tu es une badass et tu mérites un tonnerre d’applaudissements (et aussi une bonne nuit de sommeil, mais ça, c’est une autre histoire).

Je t’aime, même si je ne te connais pas. Parce que nous sommes toutes dans le même bateau. Un bateau qui tangue parfois, mais toujours plein d’amour et de lait.

Allez, courage ! Tu es une rock star. Et n’oublie jamais : l’allaitement, c’est comme un bon vin, ça s’améliore avec le temps. Ou pas. Mais dans tous les cas, tu es fabuleuse.

Sur ce, c’est tout pour moi pour cette Lait’tre,
Je te dis à demain et te souhaite une douce jour’néné.