J’espère que tu te portes comme un charme aujourd’hui. Je suis en mode partage d’expériences, alors prépare-toi à un petit tour dans le monde fou de la parentalité.

Tu sais, chaque fois que je parle à de nouveaux parents, ils me sortent souvent un truc du genre : « J’aurais aimé te connaître pendant ma grossesse ». Ça me fait chaud au coeur, je ne vais pas te mentir, mon ego et moi, on est aux anges.

Mais en même temps, ça me laisse un goût un peu amer.

Tu sais que je suis souvent sur Insta (Facebook ? On oublie, je ne suis jamais là-bas !). Si tu as déjà discuté avec moi en privé ou si tu as écouté mes interventions sur diverses plateformes, tu sais que j’aborde l’allaitement et la lactation sous différents angles. J’aime y ajouter des notions anthropologiques, sociales, culturelles, parfois religieuses, chimiques, psychologiques, ethnologiques et d’autres, selon le sujet.

Et souvent, ça t’aide à voir ta situation sous un angle différent, à faire des connexions que tu n’avais pas envisagées. C’est comme si tout d’un coup, tout devenait clair. Et c’est souvent à ce moment-là que tu me remercies. Alors, merci à toi aussi pour ça.

Mais tu sais, ces remerciements me laissent un peu perplexe. Pas que je ne les apprécie pas, au contraire. Mais ça révèle un truc pas cool.

On nous propose plein de cours pour préparer la naissance, mais après ça ? C’est comme si on te disait « Félicitations, t’as un gosse maintenant. Bonne chance avec ça ! » Qui te prépare à ce qui se passe après ? Qui te dit que tu vas vivre le pire chaos de ta vie ? Un véritable tsunami qui te fera souvent penser à tout laisser tomber, surtout l’allaitement.

Personne. Rien. Pas un mot…

C’est fou, non ? Une fois que tu as accouché, tu disparais. Pas de guide d’utilisation, pas de conseils (par exemple, « Ne mets pas ton bébé dans le micro-ondes pour le sécher après le bain ! » Désolée, blague de mauvais goût !) C’est comme si on te disait « Débrouille-toi et voilà ! »

Et si tu fais une erreur (selon qui, d’ailleurs ?), alors là, on te le dira, on te corrigera, on t’expliquera comment NE PAS faire (mais jamais comment faire !). Et dans le pire des cas, les services sociaux ou un juge pourront te le dire !

Je sais, avant d’être enceinte ou de devenir parent, on s’en fiche. On a d’autres choses à penser, et on ne veut pas qu’on nous en parle. Mais à quel moment devrait-on en parler ?

Je ne sais pas.

Mais cette question me hante depuis que j’ai commencé à vulgariser et à accompagner.

À l’école ? Sérieux, on vient à peine de commencer à enseigner l’anatomie féminine avec un clitoris en détail (je parie que ça va prendre encore 50 ans avant qu’on apprenne à la jeunesse à quoi ça sert !), alors n’espérons pas trop sur la sensibilisation à la parentalité. Ça m’a l’air d’être un concept flou pour beaucoup.

Y a-t-il un moment idéal pour en parler ? Les films et les séries ne sont pas très réalistes. Et ceux qui le sont, sont perçus seulement comme des distractions, pas comme des guides pratiques. Et les documentaires ! Trop sérieux, ils font peur.

La parentalité, ce truc qu’on fait quand on est encore des grands enfants pour d’autres qui sont en train de grandir. Ces grandes théories qui sont loin de la réalité que tu te prends en pleine face.

Je ne sais pas, et peut-être que je ne le saurai jamais. Mais j’aimerais tant qu’on trouve une solution pour ne plus avoir à entendre cette phrase douce-amère.

Comme tu me connais, je ne sais jamais comment conclure, alors je te laisse avec ces réflexions à méditer. N’hésite pas à me donner ton avis en commentaire 👇

Et sur ce, c’est tout pour moi, pour cette Lait’tre,
je te dis à demain et te souhaite une bonne jour’Néné.